L'assurance vie représente un pilier majeur de l'épargne des Français. Avec un encours total dépassant les 1 800 milliards d'euros en 2023, et plus de 17 millions de contrats actifs d'assurance vie, ce placement témoigne d'une confiance durable de la part des épargnants français. Elle continue d'attirer massivement les capitaux, confirmant son statut à part dans le paysage financier hexagonal, malgré l'émergence de nouvelles alternatives d'investissement comme les Plans d'Épargne Retraite (PER) ou les investissements en bourse. La collecte nette en assurance vie s'est élevée à +2.3 milliards d'euros en octobre 2023, démontrant sa résilience.

Cette popularité persistante de l'assurance vie, dans un contexte de taux d'intérêt bas et d'évolution des réglementations fiscales, mérite une analyse approfondie. En effet, l'assurance vie ne se résume pas à un simple produit d'épargne, mais elle représente une solution globale pour la constitution d'un patrimoine solide, sa gestion optimisée et sa transmission avantageuse, répondant ainsi à des besoins variés et évolutifs des épargnants, allant de la préparation de la retraite à la succession.

Les avantages fiscaux de l'assurance vie, pilier traditionnel mais en évolution

L'attrait fiscal de l'assurance vie a longtemps été l'un de ses principaux arguments de vente. Les avantages fiscaux de l'assurance vie sont divers, allant de la fiscalité successorale avantageuse aux prélèvements sociaux sur les rachats partiels ou totaux. Il est important de bien comprendre ces mécanismes fiscaux pour évaluer l'intérêt de l'assurance vie en fonction de sa situation personnelle, de son horizon d'investissement et de ses objectifs patrimoniaux à court, moyen et long terme. Toutefois, le cadre fiscal a évolué ces dernières années et il est crucial d'analyser l'impact de ces changements sur l'attractivité de ce placement.

L'attrait originel : la fiscalité successorale avantageuse de l'assurance vie

La fiscalité successorale est un élément clé qui explique l'engouement des Français pour l'assurance vie. L'article 990 I du Code général des impôts prévoit des abattements fiscaux sur les droits de succession pour les sommes versées avant les 70 ans de l'assuré sur un contrat d'assurance vie, ce qui permet de transmettre un capital important à ses proches avec une fiscalité allégée. Cet avantage est particulièrement intéressant pour les personnes souhaitant optimiser la transmission de leur patrimoine à leurs héritiers, tout en bénéficiant d'une grande liberté dans la désignation des bénéficiaires.

Les bénéficiaires désignés d'un contrat d'assurance vie peuvent ainsi recevoir jusqu'à 152 500 euros chacun en franchise de droits de succession. Au-delà de ce montant, un prélèvement forfaitaire de 20% s'applique jusqu'à 700 000 euros, puis de 31,25% au-delà. Par conséquent, l'assurance vie se révèle être un outil efficace pour réduire le montant des droits de succession et optimiser la transmission de son patrimoine familial, tout en protégeant ses proches.

Prenons l'exemple concret d'une personne qui décède en laissant un patrimoine important, dont un contrat d'assurance vie valorisé à 500 000 euros. Si cette personne a versé les primes avant ses 70 ans, les bénéficiaires désignés pourront bénéficier de l'abattement de 152 500 euros chacun, ce qui peut représenter une économie substantielle sur les droits de succession par rapport à une succession classique. Cet aspect explique pourquoi l'assurance vie reste un placement privilégié pour les Français soucieux de la transmission optimisée de leur patrimoine et de la protection de leurs proches, notamment en cas de décès prématuré.

La fiscalité sur les rachats : une souplesse appréciée en phase d'épargne

La fiscalité sur les rachats constitue un autre avantage important de l'assurance vie. Elle offre une certaine souplesse aux épargnants qui peuvent récupérer une partie de leur capital en cas de besoin, tout en bénéficiant d'une fiscalité avantageuse en fonction de l'ancienneté du contrat d'assurance vie. Il est donc essentiel de comprendre les différents régimes fiscaux applicables aux rachats (partiels ou totaux) pour optimiser sa stratégie d'épargne, sa gestion de patrimoine et sa planification financière.

Les rachats effectués sur un contrat d'assurance vie sont soumis à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Cependant, la fiscalité varie considérablement en fonction de l'ancienneté du contrat. Pour les contrats de plus de 8 ans, les gains (intérêts et plus-values) sont soumis à un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 7,5% (hors prélèvements sociaux de 17.2%), après un abattement annuel de 4 600 euros pour une personne seule et de 9 200 euros pour un couple marié ou pacsé. Il est également possible d'opter pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu si cela est plus avantageux, notamment pour les personnes faiblement imposées.

Cette souplesse fiscale est particulièrement appréciée par les épargnants car elle permet d'adapter leur stratégie d'investissement en fonction de leurs besoins financiers, de leur horizon de placement (court, moyen ou long terme) et de leurs objectifs de vie. La possibilité d'arbitrer entre les différents supports d'investissement au sein du contrat sans incidence fiscale, tant qu'il n'y a pas de rachat, est un atout non négligeable pour optimiser la performance de son épargne et s'adapter rapidement aux évolutions des marchés financiers, tout en maîtrisant sa fiscalité.

L'évolution du cadre fiscal : un impact à relativiser sur l'assurance vie

Le cadre fiscal de l'assurance vie a connu des évolutions notables ces dernières années, notamment avec l'introduction du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), communément appelé "flat tax", et les réformes potentielles des droits de succession. Il est crucial d'évaluer l'impact de ces modifications sur l'attrait fiscal global de l'assurance vie pour les épargnants français. Bien que le différentiel fiscal se soit potentiellement réduit dans certains cas, l'assurance vie conserve des avantages significatifs, notamment pour les contrats anciens, les versements importants et les stratégies de transmission de patrimoine.

La mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU), ou flat tax, à 30% sur les revenus du capital (intérêts, dividendes, plus-values) a effectivement modifié la donne. Cependant, l'assurance vie conserve un avantage certain pour les contrats de plus de 8 ans, avec un PFL de 7,5% après abattement, ce qui reste plus avantageux que le PFU pour les personnes fortement imposées. De plus, les contrats anciens, souscrits avant le 27 septembre 2017, bénéficient d'un régime fiscal encore plus favorable en matière de droits de succession.

Même si l'avantage fiscal a diminué dans certains cas spécifiques, l'assurance vie continue d'offrir des opportunités d'optimisation fiscale intéressantes, notamment en matière de transmission de patrimoine et de planification successorale. Les abattements fiscaux sur les droits de succession restent un atout majeur, et la possibilité d'arbitrer entre les supports d'investissement sans incidence fiscale est un avantage non négligeable pour adapter son allocation d'actifs. Pour les sommes importantes, les contrats anciens et les objectifs de transmission, l'assurance vie conserve donc un intérêt fiscal indéniable, malgré l'évolution du paysage fiscal.

Au-delà de la fiscalité : la sécurité et la diversification des supports comme atouts majeurs

Si la fiscalité a longtemps été le principal moteur de l'attrait de l'assurance vie, d'autres facteurs jouent un rôle de plus en plus important dans le choix des épargnants. La sécurité du capital investi et la possibilité de diversifier son épargne sont des atouts majeurs qui séduisent les épargnants français, particulièrement dans un contexte économique incertain, de volatilité des marchés financiers et de recherche de placements performants.

La sécurité du capital : un facteur psychologique déterminant pour l'assurance vie

L'aversion au risque est une caractéristique forte des épargnants français, exacerbée par les crises financières, les krachs boursiers et les incertitudes économiques. La sécurité du capital est donc un critère primordial dans le choix d'un placement. L'assurance vie, et plus particulièrement les fonds en euros, offre une garantie du capital investi, ce qui rassure les épargnants, favorise l'investissement à long terme et contribue significativement à sa popularité.

Le Fonds de Garantie des Assurances de Personnes (FGAP) protège les épargnants en cas de défaillance d'une compagnie d'assurance, garantissant ainsi le remboursement des sommes investies, dans la limite de 70 000 euros par assuré et par entreprise d'assurance. Ce mécanisme de garantie renforce la confiance des épargnants dans l'assurance vie, réduit leur stress financier et contribue à son statut de placement sûr et fiable.

Il est important de noter que la garantie du FGAP ne s'applique qu'aux contrats en euros, et non aux unités de compte, qui sont soumises aux fluctuations potentiellement importantes des marchés financiers. Malgré cela, la possibilité d'investir une partie de son épargne dans des fonds en euros, avec une garantie du capital (hors frais de gestion), reste un atout majeur de l'assurance vie et un facteur psychologique déterminant dans le choix des épargnants, notamment pour ceux qui privilégient la sécurité et la préservation de leur capital.

La diversification des supports : une réponse aux besoins variés des épargnants

L'assurance vie offre une grande variété de supports d'investissement, permettant ainsi de répondre aux besoins, aux objectifs et aux profils de risque de chaque épargnant. Des fonds en euros, sécurisés et garantis, aux unités de compte (UC), plus risquées mais potentiellement plus rémunératrices à long terme, l'assurance vie permet de diversifier son épargne, d'optimiser son couple rendement/risque et d'accéder à différentes classes d'actifs.

Les fonds en euros sont principalement investis en obligations (d'État ou d'entreprises) et offrent une garantie du capital investi (hors frais de gestion). Les unités de compte, quant à elles, peuvent être investies en actions, en obligations, en immobilier (SCPI, OPCI), en produits structurés, ou dans d'autres classes d'actifs plus sophistiquées, offrant ainsi un potentiel de rendement plus élevé, mais également un risque de perte en capital. L'assurance vie permet donc de construire un portefeuille d'investissement diversifié, adapté à son profil de risque, à ses objectifs de placement et à son horizon d'investissement.

Analyser la popularité croissante des unités de compte immobilières (SCPI, OPCI) au sein des contrats d'assurance vie permet de mieux comprendre les motivations des épargnants. Ces supports attractifs permettent d'investir indirectement dans l'immobilier (bureaux, commerces, logements) sans les contraintes de la gestion locative (recherche de locataires, travaux d'entretien, impayés, etc.). Ils permettent de bénéficier des revenus potentiels de l'immobilier (loyers) tout en déléguant la gestion à des professionnels expérimentés. En 2022, les SCPI en assurance vie ont affiché un rendement moyen supérieur à 4%, ce qui en fait un placement attractif dans un contexte de taux bas. De plus, l'accessibilité à l'immobilier via l'assurance vie est facilitée, permettant d'investir avec des montants plus modestes que l'acquisition directe d'un bien immobilier.

  • Fonds en euros : sécurité, garantie du capital, idéal pour les profils prudents
  • Unités de compte : potentiel de rendement plus élevé, diversification, adapté aux profils dynamiques
  • SCPI et OPCI : investissement diversifié dans l'immobilier sans contraintes, revenus potentiels
  • Fonds actions : diversification, potentiel de croissance à long terme, risque plus élevé
  • Produits structurés : performance liée à un indice boursier, protection partielle du capital

La gestion pilotée : une solution pertinente pour les épargnants novices ou occupés

La gestion pilotée, également appelée gestion sous mandat, est une option proposée par de nombreux contrats d'assurance vie, qui permet de déléguer la gestion de son épargne à des professionnels expérimentés. Cette solution est particulièrement intéressante pour les épargnants novices, ceux qui manquent de temps pour suivre les marchés financiers, ou ceux qui souhaitent bénéficier d'une expertise professionnelle. La gestion pilotée permet de bénéficier d'une allocation d'actifs diversifiée et adaptée à son profil de risque, à ses objectifs de placement et à son horizon d'investissement.

La gestion pilotée fonctionne généralement en définissant un profil de risque (prudent, équilibré, dynamique, offensif) et en confiant la gestion du contrat à un gestionnaire professionnel (société de gestion, banque privée, conseiller en gestion de patrimoine). Ce dernier se charge d'allouer les actifs entre les différents supports d'investissement disponibles (fonds en euros, unités de compte) en fonction de l'évolution des marchés financiers, des perspectives économiques et des objectifs du client. La gestion pilotée offre ainsi une solution simple, efficace et personnalisée pour gérer son épargne en assurance vie sans avoir à s'en soucier quotidiennement.

Il est important de noter que la gestion pilotée engendre des frais de gestion supplémentaires, qui viennent s'ajouter aux frais classiques du contrat d'assurance vie. Cependant, elle peut potentiellement améliorer la performance de son contrat et de bénéficier d'une allocation d'actifs optimisée par des professionnels. De plus, la possibilité d'adapter sa stratégie d'investissement en fonction de son profil de risque, de ses objectifs et des conditions de marché est un atout non négligeable pour les épargnants qui souhaitent déléguer la gestion de leur épargne tout en gardant un certain contrôle sur les grandes orientations.

L'assurance vie : un outil d'organisation patrimoniale et de transmission intergénérationnelle optimisée

L'assurance vie ne se limite pas à un simple placement financier, c'est également un outil puissant d'organisation patrimoniale, de planification successorale et de transmission intergénérationnelle optimisée. La désignation des bénéficiaires, la transmission du patrimoine et l'adaptabilité du contrat aux différents moments de la vie en font un placement privilégié pour les Français soucieux de protéger leur famille, de préparer leur avenir financier et d'optimiser la transmission de leur patrimoine.

La désignation des bénéficiaires : une liberté et une souplesse inégalées pour la succession

La clause bénéficiaire est un élément essentiel du contrat d'assurance vie. Elle permet de désigner librement les personnes (physiques ou morales) qui recevront le capital en cas de décès de l'assuré, en dehors des règles successorales classiques prévues par le Code Civil. Cette liberté de désignation est un atout majeur de l'assurance vie, car elle permet d'adapter finement la transmission de son patrimoine à sa situation personnelle et familiale, à ses volontés et à ses objectifs.

Il est possible de désigner son conjoint, ses enfants, ses petits-enfants, ses parents, ses amis, un concubin, ou même des associations caritatives reconnues d'utilité publique comme bénéficiaires de son contrat d'assurance vie. La clause bénéficiaire peut être modifiée à tout moment, en fonction de l'évolution de sa situation personnelle et familiale (mariage, naissance, divorce, décès d'un bénéficiaire, etc.). Cette souplesse est particulièrement appréciée car elle permet d'adapter la transmission de son patrimoine à ses besoins et à ses volontés, même en cas de changements importants dans sa vie.

La complexité de la rédaction des clauses bénéficiaires est souvent sous-estimée par les souscripteurs. Il est primordial de se faire accompagner par un professionnel qualifié (notaire, avocat spécialisé en droit patrimonial, conseiller en gestion de patrimoine) pour éviter les ambiguïtés, les erreurs de rédaction et les conflits potentiels entre les héritiers. Une clause bénéficiaire mal rédigée peut entraîner des litiges coûteux et compromettre la transmission du patrimoine aux personnes que l'on souhaitait initialement avantager. Il est donc essentiel d'y accorder une attention particulière et de la faire relire par un expert.

La transmission du patrimoine : un outil de planification successorale pour réduire les droits

L'assurance vie est un outil particulièrement efficace pour optimiser la transmission de son patrimoine et potentiellement réduire les droits de succession (ou droits de mutation à titre gratuit) dus par les héritiers. Grâce aux abattements fiscaux spécifiques prévus par la loi, l'assurance vie permet de transmettre un capital important à ses proches avec une fiscalité allégée, comparativement à une succession classique. Elle peut également être utilisée dans le cadre de stratégies de planification successorale plus complexes, comme la souscription de contrats croisés entre époux ou la donation de contrats d'assurance vie.

La souscription de contrats croisés consiste à ce que deux personnes (par exemple, un couple marié sous le régime de la communauté) souscrivent chacune un contrat d'assurance vie au profit de l'autre. En cas de décès de l'un des conjoints, le capital est versé au conjoint survivant en franchise de droits de succession, dans la limite des abattements prévus par la loi (152 500 euros par bénéficiaire pour les primes versées avant 70 ans). Cette stratégie astucieuse permet de maximiser l'exonération fiscale et de protéger financièrement le conjoint survivant, tout en simplifiant la transmission du patrimoine familial.

Il est également possible de donner un contrat d'assurance vie de son vivant, ce qui permet de transmettre une partie de son patrimoine à ses héritiers avec une fiscalité avantageuse (application des droits de donation, mais potentiellement inférieure aux droits de succession). La donation d'un contrat d'assurance vie est soumise aux droits de donation, calculés selon le barème en vigueur et tenant compte des éventuels abattements applicables en fonction du lien de parenté entre le donateur et le donataire. Cette stratégie permet d'anticiper la transmission de son patrimoine, de gratifier ses proches de son vivant et de potentiellement réduire le montant global des droits de succession à terme. Il est donc important d'analyser attentivement sa situation patrimoniale, ses objectifs et de se faire conseiller par un professionnel compétent pour choisir la stratégie successorale la plus adaptée à sa situation et à ses volontés.

Un placement adaptable aux différents moments de la vie : une dimension transgénérationnelle

L'assurance vie est un placement financier qui s'adapte aux différents moments de la vie, aux besoins évolutifs des épargnants et aux changements de situation personnelle. Elle peut être utilisée pour constituer une épargne de précaution disponible en cas de besoin, préparer activement sa retraite en se constituant un capital ou une rente viagère, financer un projet immobilier (apport personnel ou garantie d'emprunt), ou encore transmettre son patrimoine aux générations futures. Cette polyvalence et cette adaptabilité en font un placement privilégié pour les Français, qui peuvent l'utiliser tout au long de leur vie pour répondre à leurs besoins financiers et atteindre leurs objectifs patrimoniaux.

L'assurance vie peut être utilisée efficacement pour constituer une épargne de précaution facilement accessible en cas de besoin urgent, grâce aux rachats partiels ou totaux. Elle peut également être utilisée pour préparer sereinement sa retraite, en constituant progressivement un capital qui sera versé sous forme de rente viagère (revenus réguliers garantis à vie) ou de capital au moment du départ à la retraite. De plus, elle peut servir à financer un projet immobilier important, en utilisant les sommes épargnées comme apport personnel pour obtenir un prêt immobilier à des conditions avantageuses, ou en nantissant le contrat d'assurance vie pour garantir l'emprunt auprès de la banque. Selon les données récentes, environ 20% des nouveaux contrats d'assurance vie en 2023 ont été ouverts dans une optique de préparation de la retraite.

On observe avec intérêt l'émergence de contrats d'assurance vie spécifiquement conçus pour les jeunes générations (moins de 35 ans). Ces contrats innovants offrent généralement des frais réduits (frais d'entrée, frais de gestion), un accès à une gamme de supports d'investissement plus dynamiques et adaptés aux jeunes actifs (actions, ETF indiciels, fonds ISR), et des outils de gestion en ligne intuitifs et performants pour suivre l'évolution de son épargne. L'objectif principal est d'inciter les jeunes à épargner tôt et à long terme, en leur proposant des produits simples, transparents, pédagogiques et performants. L'investissement socialement responsable (ISR) est souvent mis en avant dans ces offres dédiées, répondant à la sensibilité croissante des jeunes générations aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

  • Constitution d'une épargne de précaution disponible rapidement en cas d'imprévus
  • Préparation active et sereine de la retraite, en complément des régimes obligatoires
  • Financement d'un projet immobilier important (apport personnel, garantie d'emprunt)
  • Transmission optimisée de son patrimoine aux générations futures (succession)

Les défis et les perspectives d'avenir de l'assurance vie en france

L'assurance vie est aujourd'hui confrontée à de nouveaux défis importants, liés notamment à la concurrence accrue des nouveaux placements digitaux, à l'impact persistant des taux bas sur le rendement des fonds en euros, et à l'évolution rapide des attentes des épargnants, de plus en plus soucieux de donner du sens à leur épargne. Pour rester un placement privilégié et attractif, l'assurance vie doit s'adapter en permanence, se moderniser et innover pour répondre aux besoins changeants des investisseurs.

La concurrence accrue des nouveaux placements : un enjeu majeur pour l'assurance vie

Les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum), le crowdfunding immobilier, les plateformes de prêts entre particuliers, les investissements en Private Equity (capital-investissement), et d'autres nouveaux placements digitaux concurrencent désormais directement l'assurance vie. Ces alternatives séduisantes offrent souvent des rendements potentiels plus élevés à court terme, mais également un risque de perte en capital plus important. L'assurance vie doit donc se différencier en mettant en avant ses atouts spécifiques : la sécurité, la diversification, les avantages fiscaux, la transmission du patrimoine et la gestion professionnelle.

Le développement rapide des fintech (sociétés de technologie financière) et des plateformes d'investissement en ligne a rendu les placements financiers plus accessibles, plus transparents, moins coûteux et plus personnalisables. Les épargnants sont désormais mieux informés, plus autonomes, plus exigeants et ils comparent attentivement les offres avant de prendre une décision d'investissement. L'assurance vie doit donc se moderniser en profondeur, simplifier ses produits, digitaliser ses services et proposer des offres plus innovantes, plus performantes, plus transparentes et plus adaptées aux besoins spécifiques de chaque épargnant.

Il est donc crucial que les assureurs traditionnels accélèrent leur transformation digitale, investissent massivement dans les nouvelles technologies, développent des partenariats avec les fintech, et proposent des produits d'assurance vie plus innovants pour rester compétitifs. Cela passe notamment par une simplification des offres, une plus grande transparence des frais (frais d'entrée, frais de gestion, frais d'arbitrage), une amélioration de la performance des fonds en euros (en investissant dans des actifs plus diversifiés et plus rémunérateurs), et un développement de l'offre de gestion pilotée (avec des algorithmes performants et une personnalisation accrue). L'enjeu majeur est de redonner confiance aux épargnants, de les réconcilier avec l'assurance vie et de les inciter à investir durablement pour préparer leur avenir financier.

L'impact des taux bas : un défi persistant pour les fonds en euros des assurances vie

La baisse durable des taux d'intérêt (directeurs et obligataires) affecte significativement le rendement des fonds en euros, qui sont principalement investis en obligations (d'État et d'entreprises). Les assureurs ont de plus en plus de difficultés à maintenir des taux de rendement attractifs pour les épargnants, ce qui peut décourager certains investisseurs et les inciter à se tourner vers des placements alternatifs plus risqués. Pour faire face à ce défi majeur, les assureurs doivent diversifier leurs investissements, optimiser la gestion de leurs actifs et trouver de nouvelles sources de performance.

Pour améliorer la performance des fonds en euros, les assureurs investissent progressivement davantage dans des actifs moins liquides, mais potentiellement plus rémunérateurs à long terme, tels que l'immobilier (directement ou via des SCPI et OPCI), le private equity (capital-investissement dans des entreprises non cotées), les infrastructures (financement de projets), et les obligations à haut rendement (high yield). Ils cherchent également à réduire leurs frais de gestion, à optimiser la gestion de leurs portefeuilles obligataires et à améliorer leur allocation d'actifs. Cependant, la garantie du capital reste un objectif prioritaire pour la majorité des épargnants, ce qui limite les possibilités de diversification vers des actifs plus risqués.

La situation de taux bas persistants a incité certains assureurs à proposer des contrats d'assurance vie avec des fonds euros "nouvelle génération", également appelés "fonds eurocroissance" ou "fonds à coussin de sécurité". Ces fonds innovants offrent un potentiel de rendement plus élevé que les fonds euros classiques, mais en contrepartie d'une garantie en capital partielle (par exemple, 80% ou 90% du capital initial investi). Ce type de produit vise à attirer les épargnants à la recherche de performance, tout en leur offrant une certaine sécurité et une visibilité sur l'évolution de leur épargne. L'avenir des fonds euros est donc en pleine mutation, avec des offres de plus en plus diversifiées et adaptées aux différents profils de risque et aux objectifs des investisseurs.

L'évolution des attentes des épargnants : vers une assurance vie plus responsable et transparente

Les épargnants sont de plus en plus attentifs aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs choix d'investissement. Ils souhaitent de plus en plus investir dans des entreprises responsables, qui respectent l'environnement, les droits humains, et mettent en place une gouvernance éthique et transparente. L'assurance vie doit s'adapter rapidement à cette nouvelle demande croissante en proposant des contrats plus responsables, plus transparents et plus engagés en faveur du développement durable.

La demande croissante de transparence et de simplicité des produits d'assurance vie est une tendance de fond. Les épargnants veulent comprendre clairement les frais qu'ils paient (frais d'entrée, frais de gestion, frais d'arbitrage), la performance réelle de leurs placements, et l'impact concret de leurs investissements sur l'environnement et la société. Les assureurs doivent répondre à cette exigence légitime en communiquant de manière claire, pédagogique et transparente sur leurs produits, leurs pratiques, leurs performances et leurs engagements en matière de responsabilité sociale et environnementale.

L'émergence de contrats d'assurance vie "verts" ou "socialement responsables" (ISR) témoigne concrètement de cette évolution des mentalités. Ces contrats innovants investissent prioritairement dans des entreprises qui agissent en faveur de la transition énergétique, de la protection de la biodiversité, de l'emploi local, de l'inclusion sociale, ou de la lutte contre la pauvreté. L'offre de contrats ISR en assurance vie est en constante progression, et ces produits attirent de plus en plus d'épargnants soucieux de donner du sens à leur épargne et de contribuer à un monde plus juste et plus durable. Selon les données récentes, plus de 30% des nouveaux contrats d'assurance vie proposent désormais au moins une option d'investissement socialement responsable (ISR), ce qui témoigne d'un engouement croissant pour cette thématique.